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GP_FAFARD_LABRECQUE

Introduction Le rêve d'une Europe unie sous la même bannière date depuis bien avant la création de l'Union Européenne. Déjà sous l'Empire Romain, on voyait les germes d'un gouvernement pour toute l'Europe sous le pouvoir de Rome. (HUDSON, RHIND et MOUNSEY, 1984, P.1.) Toutefois la chute de l'Empire Romain d'Occident amena un recul dans ce rêve car le territoire européen se retrouva morceler en plusieurs seigneuries, et la féodalité n'est pas propice à l'union de l'Europe. On a du attendre la monter du capitaliste industrielle afin de revoir une collaboration entre les états, mais encore une fois un grand sentiment de nationalisme brise le fondement du rêve car chacun est attaché à sa nation. (HUDSON, RHIND et MOUNSEY, 1984, P.1.) Il a fallut que l'Europe perde le statut de grande puissance vis-à-vis les marchés des États-Unis et de la Russie pour que le rêve deviennent réalité avec la création de la Société des Nations en 1919 après le Traité de Versailles. Mais les différents entre la France et l'Angleterre, le grand Krach boursier de 1929 et surtout la Seconde Guerre mondiale vont vraiment faire perdre la place de l'Europe dans le monde, celle-ci étant complètement dévastée par les cinq années de guerre et la crainte des pays communistes à l'ouest. (HUDSON, RHIND et MOUNSEY, 1984, P.1.) Ainsi nait la Communauté Européenne de Défense. (VALLAUD, 1995, P.216.) La Communauté Européenne de Défense était en fait la création d'une armée européenne sous la tutelle politique d'un Conseil Européen. (VALLAUD, 1995, P.216.) Toutefois le projet tomba à l'eau, mais deux année plus tard en 1957 la Communauté Économique Européenne, regroupant la République Fédéral d'Allemagne, la Belgique, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la France, est créer afin que l'Europe puissent conserver sa place dans un monde tourner vers les deux blocs. (VALLAUD, 1995, P.216-217.) Les participants de cette recherche vont tenter de décrire la position européenne pendant les années de la Guerre froide en se posant cette question : Quelles actions a prit la Communauté économique européenne pour se distinguer des deux blocs? Les chercheurs croient que la position de la CEE est favorable tantôt au bloc américain tantôt au bloc soviétique, selon les besoin de celle-ci qui cherche toujours le côté le plus favorable. En premier lieu, le texte parlera de l'importance d'une politique défensive au niveau militaire et atomique pour contrer toute forme d'invasion. Ensuite, l'importance de la politique économique pour demeurer une puissance au niveau international. De plus, la politique étrangère de la CEE vis-à-vis les deux blocs et le reste du monde. Pour finir, l'agrandissement de la CEE pour rester compétitif au niveau mondial. 1. Politique défensive 1.1 Politique Militaires Au lendemain des horreurs de la Seconde Guerre mondiale, les européens ont pu voir la puissance de l'Union Soviétique. Ainsi dans le but ultime de se défendre face à une attaque de Staline, ils ont tenté de créer une armée commune, mais le rêve fut briser rapidement. En effet, le projet a soulevé vivement des indignations en France, car ils voyaient d'un mauvais œil le réarmement des allemands. Le projet tel que signé le 27 mai 1952 à Paris prévoyait quatre divisions de 13 000 soldats. (DESCHAMPS, European Navigator) Toutefois, les pays devaient faire ratifier le traité pour que le projet entre en vigueur. Malheureusement en 1954, l'Assemblée nationale française refusa de ratifié le Traité et donc le projet tomba a l'eau. (VALLAUD, 1995, P.216.) Toutefois la crainte de l'URSS était bien présente comme l'avait si bien dit Winston Churchill devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg le 11 août 1950 : « Les forces soviétiques en Europe, évaluées d'après les divisions actives, les forces aériennes et les véhicules blindés, dépassent les forces de l'Union occidentale dans la proportion d'aux moins six ou sept contre un. » (CHURCHILL, 1950) Le discours n'a en effet pas bien changé avec les années et le danger soviétique devient encore plus grand. Il enchaîne en disant « Mais en fait, à part la création d'une base de bombardiers américains en Angleterre, rien n'a été fait pour apporter à nos peuples une protection efficace et les empêcher d'être asservis ou détruits par les armées communistes russes. » (CHURCHILL, 1950) L'ennemi de l'Europe de l'Est était bel et bien l'URSS. Donc même après l'échec de la CED, le désir de se protéger d'une invasion européenne par les communistes russes était encore grandissant. En 1949, l'Europe des cinq consiste du Royaume-Uni, du Luxembourg, de la Belgique, de la France et des Pays-Bas était consciente de la supériorité sur tous les points des Soviétiques. Elle signe un traité avec les États-Unis d'Amérique pour une défense mutuelle en cas d'attaques. Ainsi, nait l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord avec le Canada, l'Italie, la Norvège, l'Islande, le Danemark et le Portugal. (DESCHAMPS, European Navigator) Les décisions stratégiques seraient prises par la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis conjointement, mais la France cherche toujours à garder son autonomie face aux deux grandes nations. (DESCHAMPS, European Navigator) 1.2 Politique Atomiques Comme les États-Unis d'Amérique ainsi que l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques possédait déjà la bombe atomique au début des années 50. (DESCHAMPS, European Navigator) Les pays de l'Europe, afin de se protégé, avaient dès lors eux aussi besoin de la bombe afin de garder son pouvoir de persuasion sur l'ennemis soviétiques et garder aussi, son autonomie face aux Américains. C'est dans cet esprit que la Communauté Européenne de l'Énergie Atomique ou Euratom a été créée en 1957. (VALLAUD, 1995, P.216-217.) Toutefois comme dans plusieurs projets européens, les différents entre certains pays sont nombreux. Ainsi la France veut conserver son indépendance sur tous ses programmes militaires et énergétiques. (DESCHAMPS, European Navigator) Grace au programme du général de Gaulle, qui a crée dès 1945 le Commissariat français à l'énergie atomique, la première bombe atomique française explose le 13 février 1960 dans le Sahara Algérien. (DESCHAMPS, European Navigator) Outre la France les Britanniques possédaient eux aussi la bombe nucléaire. Les autres pays de la CEE préfèrent quant à eu conservé l'énergie nucléaire pour des raisons strictement pacifiques. Les Américains n'aiment vraiment pas l'idée de voir l'Europe possédé eux aussi l'arme nucléaire et acceptent de vendre leur uranium seulement pour des raisons autre que militaire. (DESCHAMPS, European Navigator) Ainsi, la politique défensive de la CEE ce faisait en fonction de se protéger vis-à-vis une invasion probable de l'ennemi soviétique. Mais les actions prisent par les pays membres de la CEE, en particulier pour la France était aussi pour ne pas devenir la marionnette des États-Unis. On voit très bien par les diverses actions prise par les Français, que ce soit au niveau de l'OTAN ou auprès de l'EURATOM, qu'il désire toujours conserver une certaine indépendance face au pays communiste. 2. Politique Économique 2.1 Marché Commun La CEE avait comme but de rebâtir l'économie européenne pour rester compétitive. Ainsi, l'idée du Marché commun avait comme objectif d'abolir les frontières économiques entres les États. Facilitant ainsi la circulation des capitaux, marchandises et forces manuelles. En annulant les barrières administratives, juridiques et fiscales le commerce est plus facile et l'économie en bénéficie plus rapidement. (MOURNE, P. 1752-1753) Le premier aspect de l'économie touché par le Marché commun fut l'agriculture, sous une demande de la France. Le principal objectif de la politique agricole est de données une préférence aux denrées venues du Marché commun sur les produits de l'extérieur. L'importance de cette stratégie fut le fait que l'Europe cherchait a s'auto suffire pour ne pas trop dépendre des Américains ou des Soviétiques. En y allant avec une tactique protectionniste aussi flagrante, ils ne voulaient pas de compétition extérieure dans le domaine de la nourriture. (MOURNE, P.1753) La croissance du domaine industrielle est telle que le taux de croissance des Six étais supérieur à celui de la Grande Bretagne et les États-Unis. Entre 1963 et 1973 la production industrielle progressa de 56 % dans la Communauté Économique Européenne alors que le taux est seulement de 39% aux États-Unis et 26% en Grande-Bretagne. Le regroupement de l'Europe a donc servit l'économie des pays membres de la CEE de devenir une force économique à elle seule. (MOURNE, P.1753) 2.2 Position Américaine Le président John F. Kennedy, voyant la monté de la CEE, a décidé d'entrer dans de général nouvelle négociation sur l'Accord sur les tarifs douaniers et le commerce. Il cherchait à avoir l'expansion des exportations américaines et des importations. Il voulait aussi persuader le Marché commun à poursuivre le libre marché. Il veut persuader l'Europe d'acheter d'avantage de produit en provenance des fermes américaines. Il cherche aussi à renforcer la Communauté Atlantique en augmentant les échanges commerciaux. (FELT, 1967, p.90-91) À la fin de 1964, les importations américaines de l'Europe ont grimpé de 93% alors que les exportations de l'Europe ont grimpé de 71%. (FELT, 1967, p.90-91) 2.3 Position soviétique Nikita Khrushchev a dit aux 22ème Congrès du Parti Communiste de 1962 qu'il était contre la création de la Communauté Économique Européenne. Les soviétiques ont nié l'existence de la CEE depuis le début. En 1972, il y a eu plusieurs « accord techniques » entre les pays de l'Est et la CEE. L'URSS refuse toutefois que ses partenaires développent des accords de coopération avec la Communauté Économique Européenne compliquant les affaires. (FELT, 1967, p.149) 3. Politique étrangère Les relations entre la CEE et les États-Unis ont toujours été bonne grâce a une coopération dans les domaines économiques avec le GATT (LEKL, European Navigator) et militaire notamment avec l'OTAN. Toutefois l'ouverture vers l'Est de l'Allemagne fédérale, l'Ostpolitik, à la conférence d'Helsinki de 1975 joue un rôle prédominant dans les accords sur le désarment entre l'URSS et les États-Unis. Il y a quand même un problème avec tout cela car les règles n'empêchent pas le déploiement, en Europe, de nouveaux missiles soviétiques à moyen rayon d'action. Les européens profite quand même de se statut de détente et joue un rôle d'observateur entre les deux Grands. (DESCHAMPS, European Navigator) Le Comité des Ministres du conseil de l'Europe en date du 18 janvier 1980 déclare : « Nous sommes profondément préoccupé par l'intervention militaire soviétique en Afghanistan, qui constitue une violation flagrante des principes fondamentaux du droit international. » (ARCHIVES HISTORIQUES DU CONSEIL DE L'EUROPE, 1980) La CEE prônait une attitude de détente et de paix envers les deux blocs. Il jouait durant le conflit d'Afghanistan le rôle de régulateur entre les Américains et les Soviétiques. (BULLETIN DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES, 1981) 4. L'agrandissement de la CEE Quand le Royaume-Uni s'aperçoit de sa position en retrait des autres que sa politique d'isolement cause, il veut se joindre à la Communauté économique européenne. Cependant, de Gaulle refuse la candidature du Royaume-Uni car celui-ci constate une trop grande divergence entre les intérêts de la France et ceux du Royaume-Uni. En 1967, le Royaume-Uni ainsi que l'Irlande, la Norvège et le Danemark refont une deuxième candidature pour adhérer à la CEE. (LELK, European Navigator) Le général de Gaulle impose une fois de plus son véto sous prétexte que les Britannique sont en crise économique et diffère en matière de politique étrangère. Finalement, grâce au sommet de la La Haye en décembre que la France accepte la candidature de ces pays pour se joindre à la CEE. L'adhésion du Royaume-Uni est approuvée en 1971, l'Irlande (DESCHAMPS, European Navigator) et le Danemark (DESCHAMPS, European Navigator) en 1972 alors que la Norvège essuie un refus. (DESCHAMPS, European Navigator) L'attitude de la CEE face à un élargissement vers la méditerrané est excellente car cela renforcirait les démocraties dans le sud de l'Europe, empêchant ainsi, un agrandissement de L'URSS. En 1981, la Grèce adhère à la CEE. Le Portugal et l'Espagne font de même en 1985. L'agrandissement de la CEE a fait profiter à ces pays membres, une plus grande stabilité économique et militaire sur le continent européen et a renforci son pouvoir de parole dans le monde. (MOREAU, 1990) Conclusion Pour conclure, l'hypothèse des chercheurs était incomplète. En effet, la CEE a souvent plus servit d'observateur qu'acteur durant les conflits entre les deux blocs. Il y a eu des échanges commerciaux entre la CEE et les soviétique autant qu'avec les États-Unis mais on peut facilement remarquer une préférence entre la CEE et l'occident capitaliste et démocratique. Avec la crise économique que nous vivons présentement, il serait intéressant si les différences politiques, économiques et sociales entre les divers pays de l'Union Européenne, dont l'ancêtre est la CEE, n'éclateront pas à la face du monde et que l'idée d'une Europe uni ne sombre dans l'oubli. Médiagraphie European Navigator ARCHIVES HISTORIQUES DU CONSEIL DE L'EUROPE. « Déclaration du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe (18 janvier 1980) ». European Navigator. [En ligne]. http://www.ena.lu?lang=1&doc=14567. (Page consultée le 4 mars 2009). BULLETIN DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENES. « Déclaration officielle sur l'Afghanistan » Conclusions du Conseil européen de Luxembourg : extrait sur l'Afghanistan (29 et 30 juin 1981). (Juin 1981) no 6, p. 9-10 [En ligne]. http://www.ena.lu?lang=1&doc=7559. (Page consultée le 4 mars 2009). CHURCHILL, Winston « Discours de Winston Churchill, dans Conseil de l'Europe-Assemblée consultative. » [En ligne]. http://www.ena.lu?lang=1&doc=1164. (Page consultée le 4 mars 2009). DESCHAMPS, Étienne. « Les causes de l'échec ». European Navigator. [En ligne]. http://www.ena.lu?lang=1&doc=409. (Page consultée le 4 mars 2009). DESCHAMPS, Étienne. « Les divergences en politique nucléaire ». European Navigator. [En ligne]. http://www.ena.lu?lang=1&doc=403. (Page consultée le 4 mars 2009). DESCHAMPS, Étienne. « La politique Est-Ouest ». European Navigator. [En ligne]. http://www.ena.lu?lang=1&doc=30463. (Page consultée le 4 mars 2009). DESCHAMPS, Étienne. « L'idée de la CED ». European Navigator. [En ligne]. http://www.ena.lu?lang=1&doc=342. (Page consulté le 21 avril 2009) DESCHAMPS, Étienne. « La France et l'OTAN ». European Navigator. [En ligne]. http://www.ena.lu?lang=1&doc=437. 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