"Conseil de l'Europe....Pas de pronostics. Je déclare ouverte la première séance....Avec ceci, je clos la dernière séance". En août 1949, le périodique satirique allemand Der Tintenfisch s'interroge sur la réelle efficacité de la nouvelle organisation européenne.
Le projet français de Communauté européenne du charbon et de l'acier est volontairement entouré d'un grand secret. Au début, neuf personnes seulement en sont informées: Jean Monnet, Robert Schuman, Bernard Clappier, René Pleven, René Mayer, Pierre Uri, Étienne Hirsch, Robert Marjolin et Paul Reuter.
La décision sur le siège définitif des institutions de la Communauté européenne du charbon et de l'acier reste pendant longtemps ouverte. Selon le caricaturiste du journal humoristique Der Tintenfisch, il faut se préparer à toutes les possibilités: ««L'association d'arts plastiques, département des sculpteurs, aurait éventuellement une proposition intéressante à faire à votre ville...»
"Cher Josy, mon bon Josy, tu as donc obtenu quelque chose à Paris ?" Le 5 août 1952, le caricaturiste luxembourgeois Simon illustre, dans le quotidien socialiste Tageblatt, le rôle déterminant de Joseph Bech, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, dans l'accord des Six sur l'installation provisoire de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) à Luxembourg.
Dans cette interview, le comte Richard Coudenhove-Kalergi, fondateur en 1924 de l'Union paneuropéenne, s'exprime sur l'attitude du général de Gaulle à l'égard de la construction européenne.
Dans ses Mémoires, le général de Gaulle évoque la politique de désengagement de la France vis-à-vis des structures militaires intégrées de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et décrit le mémorandum dans lequel la France a plaidé en septembre 1958 pour la création d'un directoire tripartite - États-Unis, Grande-Bretagne et France - pour assumer la direction de l'OTAN.
Le 22 janvier 1963, les représentants de la France et de la République fédérale d'Allemagne (RFA) signent à Paris le traité dit de l'Élysée sur la coopération franco-allemande qui scelle la réconciliation entre les deux pays et par lequel ils s'engagent à coopérer notamment dans les domaines de la politique extérieure, de la défense, de l'éducation et de la culture.