Pierre Gerbet, Professeur émérite des Universités à l'Institut d'études politiques de Paris, décrit les origines, les compétences, le mode de fonctionnement et l'évolution politique du Conseil de l'Europe.
Le 3 mai 1949, deux jours avant la signature du statut du Conseil de l'Europe, le quotidien néerlandais Het Parool donne un premier aperçu de l'organisation et des missions du Conseil de l'Europe.
Le 5 mai 1949, dix ministres des Affaires étrangères (Belgique, Danemark, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède) signent à Londres le statut du Conseil de l'Europe.
Le 5 mai 1949, lors de la signature à Londres du Statut du Conseil de l'Europe, Joseph Bech, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, rappelle la nécessité pour les peuples européens de s'engager sur la voie de l'unification du continent.
Le 5 mai 1949, commentant la signature à Londres du Statut du Conseil de l'Europe, le comte Carlo Sforza, ministre italien des Affaires étrangères, présente la nouvelle institution comme un instrument de paix au service de l'unification européenne.
Le 5 mai 1949, lors de la signature à Londres du Statut du Conseil de l'Europe, Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, évoque un renouveau de l'esprit européen et salue l'aube d'une nouvelle coopération politique en Europe.
Ministre britannique des Affaires étrangères, Ernest Bevin prononce le discours d'ouverture lors de la signature du Statut du Conseil de l'Europe le 5 mai 1949 à Londres. A cette occasion, il évoque l'espoir que fait naître la nouvelle institution pour les peuples européens.
Le 5 mai 1949, les ministres des Affaires étrangères de la Belgique, du Danemark, de la France, de l'Irlande, de l'Italie, du Luxembourg, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la Suède signent au Palais St. James de Londres le traité portant création du Conseil de l'Europe.
Le 5 mai 1949, dix États signent à Londres le Statut du Conseil de l'Europe visant à encadrer la collaboration européenne dans les domaines politique, économique, social, culturel, scientifique, juridique ou administratif. Le Statut de l’organisation entre en vigueur le 3 août 1949.
Le 7 mai 1949, commentant la signature deux jours auparavant à Londres du traité instituant le Conseil de l'Europe, le quotidien français Le Monde analyse les attributions et le rôle de l'institution strasbourgeoise.
Les 14 et 21 juillet 1949, Carlo Sforza, ministre italien des Affaires étrangères, souligne devant le Parlement italien l'importance du Conseil de l'Europe dans le processus d'intégration européenne.
Le 10 août 1949, l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe se réunit pour la première fois à Strasbourg. Dès le lendemain, le délégué socialiste belge Paul-Henri Spaak, précédemment ministre des Affaires étrangères, est élu à la présidence de l'Assemblée.
Le 10 août 1949, date de la première session de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe, le quotidien français Le Figaro souligne la valeur symbolique de l'institution tout en pointant ses limites politiques.
Le 18 août 1949, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel commente la première session de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe, le 10 août 1949 à Strasbourg.
Le 8 août 1949, le Français Léon Blum, fondateur du quotidien socialiste Le Populaire, exprime son enthousiasme suite à la création du Conseil de l'Europe en insistant particulièrement sur le rôle du socialisme européen dans les travaux de la future Assemblée.
La réunion constitutive du Conseil de l'Europe a lieu à Strasbourg le 10 août 1949 en présence notamment de Dirk Stikker, de Paul-Henri Spaak, de Carlo Sforza, d'Édouard Herriot, d'Ernest Bevin et de Robert Schuman.
Le 18 août 1949, l'hebdomadaire allemand Die Zeit exprime son enthousiasme quant à la création du Conseil de l'Europe et souligne notamment le rôle essentiel des hommes qui composeront la future Assemblée consultative tout en rappelant l'importance d'associer l'Allemagne aux travaux à venir.
"Mise en scène strasbourgeoise: Europa et le taureau". Le 18 août 1949, le caricaturiste Pictor s’interroge sur le rôle que peut jouer le Conseil de l'Europe en faveur de l'intégration de l'Allemagne de l’Ouest au sein de l'Europe occidentale.
Le 25 août 1949, commentant les travaux de la toute jeune Assemblée consultative du Conseil de l'Europe, l'hebdomadaire allemand Die Zeit souligne le lourd héritage du concept d'État-nation lors des débats relatifs à la mise en place d'une Europe unie et appelle les différents parlementaires à s'engager activement pour faire avancer l'idée d'unification européenne.
"L'entrée de l'Allemagne au sein du Conseil de l'Europe". Le 25 mai 1950, le caricaturiste allemand Leger s'interroge sur la question de l'adhésion pleine et entière de la République fédérale d'Allemagne (RFA) au Conseil de l'Europe.
Le 13 juin 1950, Heinrich von Brentano, président du groupe parlementaire du Parti chrétien-démocrate (CDU), prononce au Bundestag un discours en faveur de la ratification du traité de Londres instituant le Conseil de l'Europe.
Le 2 mai 1951, la République fédérale d'Allemagne (RFA) devient membre à part entière du Conseil de l'Europe. En marge du Conseil des ministres, le délégué français Pierre-Henri Teitgen (debout, au centre) félicite le chancelier allemand Konrad Adenauer (assis) sous les yeux de Walter Hallstein, secrétaire d'État allemand aux Affaires étrangères (debout, à g.).
"Des pères qui attendent". En septembre 1952, le caricaturiste britannique David Low ironise sur l'action conjointe de Paul-Henri Spaak (à g.), ministre belge des Affaires étrangères, et de Robert Schuman (à dr.), ministre français des Affaires étrangères, pour amener leur homologue britannique Anthony Eden (au centre) à participer, malgré ses craintes et ses hésitations, aux premiers pas du Conseil de l'Europe.
Dans ses Mémoires, le comte Richard Coudenhove-Kalergi, fondateur en 1947 de l'Union parlementaire européenne (UPE), décrit l'atmosphère qui régnait à Strasbourg à l'ouverture de la première séance de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe le 10 août 1949.
Dans cette interview, Paul Collowald, ancien journaliste au quotidien Le Nouvel Alsacien et ancien correspondant du quotidien Le Monde en Alsace pour les questions européennes, décrit l'attitude des Strasbourgeois à l'égard de l'installation du Conseil de l'Europe dans leur ville et particulièrement le 10 août 1949 à l'occasion de la première séance de l'Assemblée consultative dans l'aula de l'Université.
Dans cette interview de 1971, le comte Richard Coudenhove-Kalergi, fondateur de l'Union paneuropéenne, évoque la création de l'Union parlementaire européenne (UPE) en 1947.
Le 16 novembre 2005, le Conseil de l'Europe commémore à Strasbourg le cinquantième anniversaire de l'adoption par son Comité des ministres du drapeau d'azur avec une couronne de douze étoiles d'or, également adopté en juin 1985 par les Dix de la Communauté européenne lors du Conseil européen de Milan. À cette occasion, René van der Linden, président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne, et Terry Davies, secrétaire général du Conseil de l'Europe, prennent successivement la parole.
Dans cette interview, Gaston Thorn, ancien membre de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe et de l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO), évoque le rôle de ces assemblées délibératives dans la formation d'un esprit européen et d'une prise de conscience des enjeux politiques, économiques et militaires de l'Europe unie.