En octobre 1955, Jean Monnet, président démissionnaire de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), adresse aux personnalités politiques et syndicales des six États membres de la CECA une lettre les invitant à participer à la constitution du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE).
Après que de nombreux acteurs de la vie politique et syndicale ont répondu à l'appel de Jean Monnet de créer un comité en soutien d'une intégration fédérale européenne, le Comité pour les États-Unis d'Europe est fondé le 12 octobre 1955 à Paris. Si l'appel est adressé à des personnalités, il encourage l'adhésion des organisations politiques et syndicales auxquelles elles appartiennent.
Le 15 octobre 1955, répondant aux questions du quotidien français Le Monde sur la création du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), Guy Mollet, président du Conseil des ministres français, souligne l'importance du rôle qu'entendent jouer les socialistes dans la relance européenne.
Le 22 octobre 1955, L'écho de l'industrie, organe de la Fédération des industriels luxembourgeois (Fedil), commente l'appel de Jean Monnet, ancien président de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), en faveur de la création d'un Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE).
Le 18 janvier 1956, Jean Monnet ouvre la première réunion du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe en faisant un bilan des négociations en cours au sein du comité Spaak. Il rappelle les propositions du CAEUE en matière de coopération européenne dans le domaine de l'énergie nucléaire civile et évoque la question des relations avec l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).
Le 18 janvier 1956, le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE) adopte à l'unanimité une déclaration commune sur la mission et les modalités de fonctionnement d'une Commission européenne de l'énergie atomique à finalité pacifique.
Le 18 janvier 1956, le Comité d'action pour les Étas-Unis d'Europe (CAEUE) adopte une résolution dans laquelle il expose les motifs de la déclaration commune adoptée le même jour à Paris et insiste notamment sur l'importance du développement de l'énergie atomique à des fins pacifiques.
Le 18 janvier 1956, se tient à Paris la première session du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe qu'a fondé, le 13 octobre 1955, Jean Monnet après avoir annoncé, en novembre 1954, son intention de ne pas chercher à renouveler son mandat de président de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). A cette session inaugurale, participent notamment: Guy Mollet, secrétaire général de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), le Néerlandais J.A.W. Burger, président du groupe parlementaire socialiste, Italo Viglianesi, secrétaire général de l'Union italienne du travail, Heinrich Imig, président de la Fédération allemande des mineurs, Walter Freitag, président de la Fédération des syndicats allemands, André Renard, secrétaire général adjoint de la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB), l'Allemand Martin Blank, membre du groupe libéral au sein du Bundestag et membre de l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), le Français Pierre Garet, président du groupe parlementaire des républicains indépendants à l'Assemblée nationale, et Ugo La Malfa, membre du Parti républicain italien. A l'issue de cette réunion, le Comité adopte sa première résolution dans laquelle il se félicite des travaux en cours à Bruxelles au sein du Comité intergouvernemental créé par la conférence de Messine et insiste notamment sur l'importance de l'énergie nucléaire pour la future Communauté européenne.
Le 25 janvier 1956, le quotidien gaulliste Combat met en garde contre les dangers d'une Communauté atomique par laquelle les pays européens renonceraient volontairement, dans un contexte de Guerre froide, à l'usage militaire de l'atome.
Le 24 janvier 1957, Jean Monnet, président du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), adresse à Cornelius Wilhelmus van Wingerden, président de la Fédération des syndicats néerlandais et membre du CAEUE, une lettre dans laquelle il expose l'état d'esprit de l'opinion publique et des dirigeants américains vis-à-vis du projet de Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom).
Le 27 janvier 1956, l'hebdomadaire allemand Rheinischer Merkur décrit l'activité de Jean Monnet qui, à travers son Comité d'action pour les États-Unis d'Europe, milite pour la création d'une Communauté européenne de l'énergie atomique.
Le 6 mars 1956, Jean Monnet, président du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), livre à Hendrik Oosterhuis, président de la Fédération des syndicats néerlandais et membre du CAEUE, ses premières impressions au sujet du rapport Spaak, notamment en ce qui concerne ses dispositions relatives à l'Euratom.
Les 19 et 20 septembre 1956, le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE) se réunit à Paris et adopte une résolution sur les progrès accomplis dans le domaine du développement pacifique de l'énergie atomique et de la réalisation du Marché commun.
Le 20 septembre 1956, après avoir pris connaissance de la résolution adoptée par le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe, Guy Mollet, président du Conseil des ministres français souligne l'importance de la mise en place rapide d'une organisation atomique européenne (EURATOM). La France et les autres pays européens doivent œuvrer ensemble pour assurer à l'Europe une plus grande indépendance énergétique.
Le 8 novembre 1956, faisant suite à la réunion les 20 et 21 octobre à Paris des ministres des Affaires étrangères des six pays membres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), Jean Monnet, président du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), informe Hendrik Oosterhuis, président de la Fédération des syndicats néerlandais et membre du Comité, de l'action positive de celui-ci dans le déblocage des négociations sur la création du Marché commun et l'Euratom.
Le 9 février 1957, le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE) publie un aide-mémoire sur les travaux du comité des trois Sages chargé d'inventorier les besoins et les ressources de l'Europe en matière d'énergie nucléaire.
Le 6 et 7 mai 1957, les membres du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe se réunissent à l'Institut Hjalmar Branting à Paris pour discuter du Marché commun européen et de l'Euratom. Sur la photo, on reconnaît notamment le sénateur socialiste belge Fernand Dehousse, membre de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe, Antoine Pinay, ancien président du Conseil français, Jean Monnet, président du CAEUE, Françoise Schonfeld, secrétaire au CAEUE, et Max Kohnstamm, secrétaire général du CAEUE.
Dans cette interview, Henri Rieben, président de la Fondation Jean Monnet pour l'Europe (Lausanne), évoque la création du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe dont il fut, dès 1955, le premier secrétaire administratif.
Dans cette interview, Françoise Schonfeld, une des trois secrétaires du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe de 1956 à 1975, décrit l'agencement des bureaux occupés à Paris par Jean Monnet et par ses collaborateurs.
Dans cette interview, Max Kohnstamm, ancien secrétaire général puis vice-président du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe, évoque l'action de Jean Monnet, président du Comité, et les moyens et les méthodes de travail du Comité.